[Personalités Pnjs] Chevaliers Funestes

Vous avez les screens des chevaliers funestes et de leurs victimes sur le post it de cette même section. Ca serait kwel de leur donner une origine et une personnalité, voire des affinités communes ou des ennemis personnels... Et les relations victime(s)-chevalier.....

Les vetements peuvent autant vous servir à definir l'epoques (medieval, moderne..) que le caractere (exhibitionniste, camouflé, pleins de piquants, sadique...) que le degres de liberté pour les victimes (objet, poupée, independance, double du chevalier...). Les visages peuvent egalement etre representatifs, ainsi que les armes.....

Lomyril (Lomira)



Lomyril est un Chevalier Funeste extremement populaire, l'un des plus jeunes encore presents sur Aeterna. Nombre de ses compagnons ont jeuni jusqu'a la reincarnation ou expiré, mais lui tient encore à rester quelques années de plus sur ce monde qu'il considere comme son foyer.

Lomyril est l'un de ces Chevaliers qui a reussi à expirer toutes ses furies personelles et qui jouit d'une puissance suffisante pour se sentir vraiment à l'aise sur Aeterna. Sa vie passée, il l'a oubliée, sans Memoires pour lui rapeller ses crimes. Il se souvient cependant parfaitement bien de tous ceux qu'il a commis sur Aeterna, ou d'une grande partie, et non sans plaisir.

Les legendes locales le tiennent pour originaire d'une des Terres du Multivers, l'une de celles où les asiatiques ont colonisé le restant de la planete...

Le fait est que Lomyril tient effectivement du Samourai Terrien. C'est un esthete, rusé, rompu au combat à mains nues. Mais ce qu'il prefere, c'est la Faux. On dit qu'il a forgé lui même celle qu'il porte. On dit aussi qu'une partie de son essence y est prisonniere, et que c'est ce qui l'empeche de jeunir trop vite. Certains pensent qu'il est immortel.

Lomyril est l'un des Chevaliers Funestes qui aura le plus absorbé d'Ames majeures. Il a combattu un certain nombre de Dieux mineurs et n'a pas succombé à l'absorption de leurs essences. Il a egalement par deux fois vampirisé de puissantes Furies, Victimes desintegrées l'une apres l'autre lors de l'expiration de leurs bourreaux respectifs. Lomyril a un don certain pour avilir les Furies, et se contente de penser qu'elles doivent maintenant mettre un sacré bordel dans leur foutu paradis.

La derniere conquete de lomyril, qu'il a appellée comme d'habitude Lomira, viendrait parait-il de Venus. Il n'y a pas de Chevalier Funeste originaire de Venus pour l'instant, son bourreau doit donc certainement n'etre qu'un vampire. La jeune Victime est une pure beauté, qu'il habille à la mode de son epoque et qu'il exhibe à toutes les grandes soirées. On dit qu'il l'a tellement avilie qu'elle en est devenue perverse....

Celor (Celora)



Tous les chevaliers funestes sont craints, mais peu le sont comme Celor. C’est un vampire peu enclin a la négociation et entends bien que chacun lui obéisse au doigt et à l’œil. Bien que relativement vieux, il a déjà eu le temps de se forger une solide réputation de tyran, et il faut dire ce qui est : il n’a pas attendu des années pour se lancer à la recherche du pouvoir.

Il entama son ascension par la recherche de serviteurs. Ses talents d’épéiste, sa ruse et ses méthodes vigoureuses lui permirent rapidement « convaincre » de nombreux habitants des enfers à le servir. A chacun des ennemis qu’il a défait il offrit le choix entre la servitude et l'expiration. Peu choisirent cette dernière alternative.

Sa véritable prise de pouvoir date du moment où Axfers, un chevalier funeste courroucé par ses initiatives, décida de s’attaquer à lui. C’était un combattant à nul autre pareil pourvu de nombreuses âmes et reliques, devenu imbu de son pouvoir, prenant les serviteurs de Celor pour quantité négligeable. Et d’ailleurs, il avait raison, il les abattit presque tous sans peine tandis qu’il recherchait le vieillard parvenu dans son repaire. Mais Celor n’avait cure de leur disparition, ils étaient là pour ça, disposés de manière à mettre le chevalier funeste dans des situations délicates qu’il mettait à profit pour frapper avant de disparaître aussi vite que possible, laissant celui-ci blessé et ivre de rage. Lorsque vint le moment du combat final le chevalier funeste blessé et noir de colère chargea bille en tête, mais il n’avait plus que sa rage à opposer à un combattant intelligent et expérimenté. Il parvint presque à abattre Celor malgré tout, mais presque n’était pas assez.

C’est à partir de ce moment que Celor devint véritablement puissant, car toutes les âmes que Axfers a accumulé, toute ses reliques il les récupéra avant de disparaître quelque temps pour lécher ses plaies craignant, non sans raison, le courroux des autres chevaliers funestes. Il mit également ce temps à profit pour déchiffrer le minuscule grimoire décrivant le rituel d’ascension au rang de chevalier funeste qu’Axfers avait écrit et qu’il craignait tant de perdre qu’il transportait toujours cet ouvrage fixé au bout d’une chaîne entourant son cou, tel un pendentif. Et cela n’était pas une mince affaire, sans doute pas moins complexe que d’abattre Axfers lui-même. Il est plus que probable qu’il provoqua volontairement ce chevalier funeste tant ses particularités facilitaient l’accès à ce rang pour celui qui savait s’y prendre, bien que ceux-là fussent très peu nombreux.

Ce n’est qu’ensuite qu’il entama une chasse impitoyable envers ses mémoires, tâche non encore achevée pour le moment tant elles sont nombreuses. Il est notoire cependant que jamais il n’a pris de victime jusqu’à en trouver une en particulier, et il est évident aux yeux de tous qu’elle et elle seule l’intéressait.

Il ne prit pas la peine d’avilir Celora, comme il l’a appelée, on dirait que ça l’amuse que de la voir obligée à lui obéir malgré elle. Il semblerait qu’ils viennent du même monde, un monde où Celor aurait semé la guerre au nom de dieux innommables et que ce soit Celora qui aurait mit fin à son existence avant de mourir à son tour des blessures qu’il lui infligea, ou peut-être était-ce le contraire ? Toujours est-il qu’il aime a lui rappeler que cette fois-ci il fut le plus fort.

Il surveille en permanence d’un œil vigilant ceux qu’il considère comme ses serviteurs, et dés que l’un d’entre eux commence à monter en puissance il se voit assigner un poste dans sa garde personnelle, pas tant pour le protéger mais pour qu’il puisse avoir en permanence un œil dessus. Evidement, aucun refus n’est toléré.

Lorsqu’il ne traque pas l’une de ses nombreuses mémoires, il aime à envoyer ses serviteurs les plus misérables combattre quelque clan ou secte sous des prétextes imaginatifs, trouvant leurs pathétiques efforts distrayants et se réjouissant de la peur qu’il leur inspire.

Amywiewen ( Amynalia)



Certains prétendent qu’elle est folle, mais ceux-là se trompent lourdement. On pourrait dire instable, mais comment être certain que cette instabilité n’est pas feinte ? En fait on ne peut être certain de rien, et ce n’est pas parce qu’elle vous a souri que l’instant d’après vous n’expierez pas dans d’atroces souffrances qu’elle aime à infliger. Elle peut extirper les entrailles de sa victime tout en fredonnant une chansonnette de gamine, dont elle a d’ailleurs la voix, quand bien même elle ne soit pas si jeune que cela, puis, l’instant d’après, oublier complètement ce qu’elle était en train de faire et vous laisser expier en l’état. Essayer de plaire à Amywiewen, de lui paraître amusant, semble être la meilleure façon d’éloigner de soi ce destin peu enviable, aussi ceux qui l’entourent font des pieds et des mains pour y parvenir, ce qui ne les empêche pas d’expier de temps à autre si elle décide qu’il est plus amusant de les torturer.

Les seuls véritables fous sont ceux qui la sous-estiment à cause de cela, il se peut même qu’elle se comporte ainsi pour les y inciter, car il est curieux de voir comme la chance lui sourit. Elle a tendance à toujours se trouver au bon endroit au bon moment pour saisir une opportunité qui accroîtra encore sa puissance ou diminuera celle de ses pairs. Si jamais elle ne provoquera un adversaire plus puissant qu’elle en combat, elle se trouvera toujours là lorsqu’il s’agira de l’achever et absorber son pouvoir. Si dire qu’elle ne sait pas combattre est une grossière erreur, elle maîtrise parfaitement un certain nombre de rituels d’invocation ce qui aide toujours à ne pas trop se salir les mains.

Pourtant, si actuellement elle est connue et redoutée il en sera pas toujours ainsi. Bien des années après nul ne sera au courant de son existence, pas même les chevaliers funestes pour le plupart d’entre eux. On dit qu’aussitôt exhumée elle avait quitté la cité pour une destination inconnue. Certains supposent à cause de cela que ce n’est pas la première fois qu’elle apparaît en ces terres et que ce voyage sera justement effectué dans le but de retrouver un ancien grimoire qu’elle y aurait laissée, ce qui pourrait expliquer sa connaissance des rituels. Mais comme nul n’en entendit parler durant de longues années rien ne permet d’infirmer ou de confirmer ces suppositions.

De retour sur les terres stables, elle se fit plusieurs fois remarquer en compagnie de Lomyril que, dit-on, elle aurait aidé à s’approprier plusieurs âmes majeures. Aussi il ne fut pas étonnant qu’il la désigne comme son favorite au rang de chevalier funeste lorsque Galor, son jeune confrère, périt dans des circonstances troubles. Les prétendants furent plutôt nombreux, chaque chevalier funeste soutenant son propre candidat, mais tous les autres se retirèrent, périrent, ou ont perdu le soutien de leur tuteur pour une raison inconnue en peu de temps. Amywiewen fut donc choisie à l’unanimité, initiée aux rituels et élevée au rang de chevalier funeste après avoir défait sa plus puissante mémoire qui devint ainsi sa première victime.

Celles-ci ont tendance à avoir une durée d’existence fort courte, plus courte même que ces serviteurs, mais elle parvint à avilir quelques unes d’entre elles « rien que pour voir ». Sa Amynalia actuelle semble d’ailleurs faire depuis quelque temps objet de ce genre d’intentions délicates.

Dans ce monde de chaos peu se sentent aussi à l’aise que Amywiewen, car elle semble percevoir l’invisible fil qui la guide et lui permet d’éviter toutes sortes d’embûches. Par ses actions elle semble en refléter la nature, mais tout indique qu’elle a simplement une vision plus lointaine que ses pairs, et ce qui leur paraît être de la folie maintenant lui profitera certainement plus tôt.

Serin (Serina)




Lorsqu’on sortit Serin de terre, on ne pouvait lire ni crainte ni étonnement dans ses yeux. Il demanda simplement à ceux qui l’ont déterré de quel clan ils étaient, car ils ne voyait pas leurs tatouages. Le rictus amusé des exhumateurs lui mit la puce à l’oreille : l’instant d’avant une flopée de mémoires vint gentiment l’informer qu’il n’était plus dans la sordide cité d’un monde ravagé par la folie des hommes qu’il appelait sa demeure, qu’on ne le sortait pas d’un tas d’ordures après une mémorable cuite, mais qu’il se trouvait en enfer et que son cadavre avait depuis longtemps pourri dans le cloaque abominable d’où il venait.

Serin haussa les épaules : ici ou là-bas, quelle différence ? Même décor sordide, mêmes règles, mêmes espoirs. Dans le fond il n’avait pas tort, mais avec le temps il se rendit compte que cet enfer là était tout de même un cran au-dessus. Ce n’était pas grave, il adorait les défis. En plus il ne devait pas commencer tout au bas de l’échelle : apparemment ce monde était décidé de le récompenser pour son œuvre passée. Il l’avait rendu plus fort, plus rapide, et chacun savait qu’on devait le craindre simplement en le regardant. Que fallait-il de plus ?

Bien vite il se tourna vers des trafiques divers, d’abord de façon dissimulée, ensuite de manière moins discrète. Les autres chevaliers funestes regardaient avec amusement le vieil homme diriger une petite bande de raclures pour s’en prendre à une autre et en absorber les restes. Ils l’affublèrent du peu enviable titre du roi des raclures. Mais tout cela n’était que mascarade destinée à attirer leur attention : pendant qu’il amusait la galerie en mettant en scène les guerres de gangs telles qu’il les avait connu chez lui, pendant que l’attention des chevaliers était attiré vers cette distraction insignifiante mais qui ne devait pas aller trop loin, pendant tout ce temps il se livra à un lucratif trafic de reliques dont il s’accapara un bon nombre avec l’aide de quelques autres vampires de la même trempe que lui.

Ou plutôt pas tout à fait la même : ce n’est pas sans raison que vivre parmi les ruines d’un monde à la gloire passée lui semblait si facile, sa ruse, sa fourberie et son absence totale de scrupules lui permettaient souvent de gagner la confiance de ceux dont il avait besoin et s’en défaire au moment où il en avait plus besoin. Ainsi, de ces vampires là, il parvint non seulement à récupérer les reliques mais aussi les âmes. Il était maintenant temps d’entrer dans la cour des grands.

C’est Braelen, un vieux chevalier funeste doté d’un grand nombre de pouvoirs personnels, qui fit l’objet de ses attentions. Serin intima à ses serviteurs de faire un remue-ménage vraiment important sur le territoire sous la responsabilité de celui-ci. Le chevalier funeste envoya quelques uns de ses serviteurs s’occuper des raclures turbulentes, et c’est alors qu’il restait seul dans son repéré que Serin attaqua, sans prévenir comme à son habitude. Le combat fut bref et violent : les deux vampires étaient d’une grande puissance, mais le fait que Serin attaque par surprise ne laissa pas le temps à sa cible d’user de ses pouvoirs. Le combat fut mené salement et avec des bavures, et au final Serin l’emporta.

Ce n’est qu’alors seulement que les chevaliers funestes s’aperçurent du subterfuge, et ils surent qu’il avaient affaire à un rival de taille, mais peu s’intéressèrent à son expiation : s’il a su les duper, il saura aussi ne pas se laisser duper. Comme eux il n’a aucun intérêt de voir de nouveaux chevaliers funestes émerger. Il devenait donc un membre de choix au sein de leur cercle, et ils ne firent pas d’histoires lorsqu’il demanda à le rejoindre.

Dans son attitude Serin a tout d’un ganger : des sales manières, un amour immodéré pour l’alcool et la violence, mais surtout un sens aigu du profit. Il est intelligent, rusé et sait charmer et abuser son monde malgré ses façons de rustre. Il est totalement paranoïaque et considère la confiance comme la pire des faiblesses. Il aime d’ailleurs jouer sur celle-ci , voir la méfiance disparaître d’un visage grâce à quelques paroles rassurantes et quelques serments creux, voir la compréhension tardive se peindre sur celui-ci lorsqu’il tranchait la jugulaire de sa victime.

Il est le plus vieux des chevaliers funestes et à ce jour il n’a fait qu’une seule victime, Serina, qu’il traîne partout avec lui, l’exhibant tel un trophée et s’amusant à lui administrer toutes sortes de traitements, non pas douloureux, mais affreusement dégradants. Nul ne peut dire s’il le fait par plaisir ou dans un but précis, mais ça a l’air de beaucoup l’amuser.

A chaque nouvel exhumé il offre l’opportunité de rejoindre sa cohorte de serviteurs. Son charisme et la situation étrange dans laquelle il se retrouvent font qu’appartenir à son clan paraît être une bonne idée et peu s’y refusent en général. Il ne force personne, mais ceux qui refusent finissent souvent « en bouteille » selon l’expression consacrée, c’est-à-dire complètement vidés de leur sang, quelque temps auparavant. Celui-ci est alors revendu au marché noir par les membres du clan.

Tout trafique « non autorisé » sur le territoire de Serin finit en général par conduire ses auteurs dans ses salles de torture ou l’expiation devient très rapidement un sort envié. Nul autre chevalier funeste n’est aussi vigilant sur ce point ni aussi imaginatif quant aux châtiments que de telles pratiques sont sensées entraîner.

Deladrith (Deladra, Deladria)



Rien ne dit que les âmes emprisonnées dans le Chaos avaient des corps un tant soit peu ressemblants à ceux qu’elles habitent aujourd’hui. Et même si tous le savent ils arrivent parfois pas à faire l’impasse là-dessus. Mais en ce qui concerne Deladrith beaucoup s’accordent à croire qu’elle n’était pas humaine de son vivant : ses attitudes impassibles, son esprit froid et calculateur rappellent plus une créature à sang froid qu’une jeune femme dont elle a actuellement l’apparence.

Ses mémoires ne lui ressemblent pas toutes cependant, leur diversité semble indiquer qu’elle provient d’un monde peuplé de nombreuses races différentes, ou peut-être qu’elle a voyagé entre différents mondes de son vivant. La plupart du temps elle se contente de les tuer sans la moindre passion, sans même les avoir torturées. Certaines en revanche semblent attirer son intérêt : après qu’elle les eut correctement dressées elles lui servent la plupart du temps de messagères. De ce fait bien peu osent s’attaquer à Deladra et Deladria, ses victimes actuelles. Les plus faibles évitent même les regarder dans les yeux.

Dans longtemps, lorsqu’elle fut exhumée elle se distingua des autres vampires par son désintérêt pour les jeux de pouvoir ayant cours dans l’enfer où elle atterrit, en revanche l’enfer lui-même l’intéressa grandement. Elle passa de longues années à en parcourir tous les recoins, ce qui n’est bien entendu pas sans risque. Mais peu d’obstacles résistèrent à son obstination : jamais elle n’hésita un seul instant à se lancer dans une entreprise périlleuse si elle pensait que cela pouvait améliorer sa connaissance de ce monde. S’attaquer à des ennemis puissants ne semble pas non plus effrayer le moins du monde. Il semblerait que sa force vienne de son absence de doute, mais également de son mépris total pour les blessures. Ses charges aussi furieuses et obstinées que silencieuses ont eu raison de tous ses ennemis. On peut ajouter à cela que sa patience ne semble pas avoir de limites, aussi ne frappe-t-elle que lorsque la probabilité de sa victoire est la plus élevée.

Pourtant, durant bien des années les chevaliers funestes ne se préoccupèrent pas d’elle : ils avaient bien mieux à faire avec tout ses parvenus aux dents longues. Elle en revanche finit par s’intéresser aux jeux de pouvoir en place lorsqu’elle retrouva un ancien grimoire au cours de ses pérégrinations, un grimoire décrivant entre autres le rituel d’ascension. Elle dépouilla alors une de ses mémoires de ses ailes plutôt que de simplement l’exécuter comme à son habitude et s’auto-éleva au rang de chevalier funeste.

Cela ne pouvait être toléré : plusieurs chevaliers parmi ceux en place fourbirent leurs armes et partirent à la recherche de Daladrith dés que la nouvelle de son ascension fut connue. C’est Nexfel qui en se laissant porter par les vents la trouva en premier sur un minuscule îlot de stable battu par ceux-ci au sein d’un océan de boue. Jamais plus de deux combattants n’auraient pu s’y affronter, et c’est bien sur cela que Daladrith comptait.

Le fracas des armes résonna pendant longtemps dans le chaos ambiant. Sur cet îlot un seul faux pas équivalait à l’expiation. Afin de ne pas en faire Daladrith se contenta de ne pas bouger de là où elle se trouvait, repoussant son adversaire assaut après assaut, ignorant ses blessures, sa fatigue, tout ce qui aurait pu lui faire rater cette occasion unique de le faire trébucher dans la mer argileuse s’étalant tout autour. Lorsque celle-ci vint enfin elle lança un assaut furieux qui remplit parfaitement ses objectifs. Alors que Nexfel tentait de s’extirper de la boue qui l’engloutissait, elle lui assena un grand coup de sa masse cloutée. Et un autre. Et un autre encore. Jusqu’à l’y enfoncer, comme on enfonce un clou dans une planche. Le problème était réglé : il ne restait plus que dix chevaliers funestes.

Nul ne semble avoir meilleure connaissance de l’enfer que Deladrith, et il est plus que probable qu’elle connaisse des terres stables dont les autres chevaliers funestes ignorent l’existence. Outre cela, les jeux de pouvoir étant devenus son sujet d’étude favori depuis bien longtemps, elle connaît la plupart des subtils mécanismes qui régissent l’existence dans le Chaos. Elle préfère cependant garder tout ce savoir pour elle, mais si vous êtes suffisamment brave pour le lui demander, elle partagera peut-être quelques unes de ses connaissances. Cependant n’en doutez point : le prix de ce savoir sera exorbitant.

Sräme (Sramina)



Sräme est la plus vindicative des chevaliers funestes, impitoyable et cholérique, détruisant sans hésitation ceux qu’elle croise à grands renforts de flammes lorsqu’elle est de mauvaise humeur, ce qui lui arrive souvent. Elle n’accepte pas de rémission et abat sans coup férir ceux qui se rendent après s’être opposés à elle. Curieusement, ceux qui ont résisté jusqu’au bout et qu’elle a convaincu de lui servir jouissent à ses yeux d’une considération à laquelle peu d’autres créatures puissent prétendre. Ils forment sa garde personnelle, une unité d’élite chargée d’appliquer sa volonté. En fait, ils sont rarement tous réunis car une telle puissance de frappe n’a guère d’utilité que lors d’une purge totale, comme Sräme les appelle, c’est-à-dire l’extermination pure et simple de quelque culte qui lui aura déplu, et encore, uniquement si il compte des Vaer’Fixia dans ses rangs.

De ce fait elle est très mal vue des autres chevaliers funestes qui perçoivent dans la constitution de cette suite une tentative à peine dissimulée de s’accaparer tout le pouvoir. Il faut bien le reconnaître : hormis Sräme peu seraient capable de tenir cette bande en laisse et il est heureux qu’elle leur interdit de faire usage de toute relique quelle qu’elle soit, sans doute prétextant qu’ils doivent lui prouver leur valeur personnelle.

C’est un fait : Sräme respecte un certain code de conduite rappelant celui des chevaliers du moyen âge terrien, mais visiblement modifié de manière à refléter ses convictions personnelles. Ceci dit, puisque, hormis avec sa propre garde et les autres chevaliers funestes, elle ne communique qu’à coup de jets de flammes il est difficile de savoir ce que sont lesdites valeurs. Il n’est donc pas étonnant que lorsqu’elle prend la peine de sortir dans les rues d’Aeterna toute chose qui tient ne serait ce qu’un peu à sa misérable existence se cache dans le trou le plus profond et le plus noir qu’elle arrive à trouver. Heureusement pour elles, Sräme préfère se faire livrer sa nourriture par ses gardes.

Pourtant, au besoin, elle sait faire preuve d’un grand talent d’oratrice, comme elle a eu l’occasion de le prouver lors de son ascension dont l’histoire est connue de tous. Grâce à des discours enflammés elle parvint à réunir autour d’elle un groupe de Vaer’Fixia qu’elle nomma l’Ordre Noir avant de les mener dans les terres instables. Ce qui s’y passa, nul ne le sait, mais de la dizaine des vampires qui l’ont suivie seule la moitié est revenue à ses côtés dotée de nombreuses reliques et d’une riche expérience.

Lorsqu’elle débarqua en cet équipage sur le territoire d’Aminata, celle-ci lâcha immédiatement les chiens et organisa la plus grande chasse au vampire qu’Aeterna ne connaîtra pendant des siècles, mais le petit groupe abattit facilement un grand nombre de ses serviteurs, non seulement grâce à leur puissance, mais aussi grâce à une exploitation judicieuse du terrain. Comprenant qu’un bouleversement de pouvoir était peut-être en train de s’opérer les autres chevaliers funestes n’apportèrent pas à Aminata l’aide qu’elle leur demanda.

Le carnage continua plusieurs jours durant, trois compagnons de Sräme tombèrent au cours de cette chasse sanglante succombant qui à l’usure, qui au nombre, qui à la malchance. Mais les dégâts qu’ils provoquèrent firent que ses troupes abandonnèrent Aminata n’osant plus s’attaquer à cette petite troupe de combattants d’élite. Il ne lui restait que quelques vampires fidèles et sa propre puissance, qui était malgré tout considérable.

Sur une place jonchée de corps désarticules parsemée de flammes ardentes, ce en quoi cette place ressemblait à une bonne partie de la ville Aminata défia Sräme et sa petite troupe. Les trois vampires surgirent de l’ombre comme s’ils n’attendaient que cela. Alors Aminata lâcha sur eux ce qui lui restait de ses serviteurs, mais chacun des deux compagnons de Sräme alla s’occuper de ceux-là laissant leur maîtresse seule à seule avec celle qui l’avait défiée.

Alors Sräme lâcha son fameux : « Te voilà enfin femelle arrogante. Je vois que jusqu’au bout tu as tenu à combattre sans honneur. Soit. Regarde tes serviteurs jonchant le sol. Si tu avais été d’une autre trempe ils seraient miens maintenant. Quel gâchis ». Et tandis qu’Aminata chargeait à une vitesse surnaturelle, Sräme tandis les bras en avant et produisit un formidable pilier de flammes qui vint percuter son adversaire. Malgré tout, Aminata n’était pas un chevalier funeste pour rien : là où n’importe quel vampire aurait été carbonisé dans l’instant elle avança à travers la tempête de feu. Ce n’était plus un combat sur le plan physique mais une lutte de volontés, l’une désirant la destruction, l’autre à continuer son existence. Finalement elle churent à terre toutes les deux, chacune au seuil de l’expiation. Malheureusement pour elle, les possessions d’Amininata ne supportèrent pas le choc aussi bien que son corps. C’est ainsi qu’elle périt, la tête pulvérisée par un jet de lumière provenant d’un étrange appareil auparavant accroché à la ceinture de de son adversaire.

Sur la place en flammes il ne restait qu’une seule créature ayant encore la capacité de bouger : Sräme. Grâce aux quelques potions qui étaient encore accrochés à sa ceinture elle restaura suffisamment ses forces pour se tenir fièrement debout devant l’assemblée de chevaliers funestes venant pour contempler le résultat de ce défi. Elle avait gagné. Elle avait mérité l’élévation. Et ils la lui accordèrent, car toujours les chevaliers funestes devaient être dix.

Thralendir (Thralendia)



Thralendir n’est que grâce et subtilité : toujours soigné dans son apparence, habillé avec élégance, plein d’attentions délicates envers les dames, affable et poli aussi bien envers ses pairs que ses plus humbles serviteurs, et même s’il est rare qu’un sourire déforme ses traits pâles, il le fait toujours au moment le plus opportun.

Pourtant, les serviteurs du Démon, comme ils l’ont surnommé, font toujours d’immenses efforts pour ne pas trembler sur son passage, luttant contre les frissons parcourant leur échine et contre la peur qui tend à lier leur langue. Son départ s’accompagne souvent des soupirs soulagés de la part des faibles, des râles de mépris de la part des puissants, mais toujours lorsque chacun est certain qu’il ne les entend plus.

Et pour cause: Thralendir est un perfectionniste désirant recréer une certaine ambiance rappelant les fastes d’une cour royale. Certains disent que c’est illusoire ou sentimental, c’est selon. Nombreux sont ceux qui pensent que ce n’est que folie, l’orgueil ou la stupidité dans un lieu tel qu’Aeterna. Mais nul ne l’en empêche, car malgré les apparences, lorsque quelque chose lui déplaît il frappe vite, fort, sans prévenir, et avec une grande sauvagerie, déchiquetant souvent le fautif à mains nues, technique qu’il semble maîtriser à la perfection. Le spectacle de cet individu si soigné attaquant comme une bête féroce en a choqué plus d’un, et c’est sans doute pour cette raison qu’il est si redouté.

Sa cour ressemble à un spectacle dont il est le metteur en scène, et de ce fait peu s’y sentent à l’aise, hormis peut-être ceux faisant partie des velgantes, une secte en plein essor depuis son ascension au rang de chevalier funeste.

Celle-ci se fit de façon fort soudaine pour la plupart des observateurs extérieurs, mais d’aucuns murmurent que le vieux vampire, qui faisait à l’époque partie de la suite d’un chevalier funeste, complota de longues années dans l’ombre pour l’affaiblir d’une manière ou d’une autre. Toujours est-il qu’un jour les serviteurs de son prédécesseur entendirent des bruits étouffés venant de ses appartements privés, ce dont ils ne s’inquiétèrent pas outre mesure, les bruits de combats faisant partie de leur quotidien. Cependant des gardes vampires s’y rendirent rapidement, comme le leur commandait l'usage, pour vérifier ce dont il s’agissait. Ils y retrouvèrent le corps déchiqueté de leur maître, ainsi que Thralendir tenant dans une main la tête de celui-ci, et lui faisant d’ailleurs la conversation.

Nul ne sait si c’était la surprise, la préparation ou sa simple force qui lui permit de triompher, toujours est-il qu’après une réunion privée en présence de tous les chevaliers funestes restants il fut décidé qu’il ferait partie de leur cercle.

Par la suite il se lança à la chasse d’une victime dans le but de trouver une compagne parfaite. Il pervertit soigneusement chacune d’entre elles, mais malgré tout elles furent nombreuses à périr, ne parvenant pas à satisfaire l’exigeant chevalier. Cependant il finit par trouver celle qu’il cherchait : Thralendia. Elle finit par lui correspondre presque en tout point, sinon son amour immodéré pour la torture, chose que son maître lui permet facilement, tant sa satisfaction est grande.

A sa cour chacun est son pantin et il n’y a qu’un seul marionnettiste : lui-même.

Febrithien (Febria)



Tous les chevaliers funestes sont connus, et tous sont redoutés. Mais la célébrité et la crainte ne suffisent pas à Febrithien : elle veux l’adoration de ceux qui la servent, elle l’exige même, car après tout, n’est elle pas la représentante des Innommables en ces terres de malheur ?

A cet effet elle soigne énormément son image de reine des enfers, splendide et terrible, le parangon de la majesté. Par son apparence, son attitude, ses faits et gestes elle tente d’inspirer l’adoration de la foule, et plus celle-ci l’adore, plus elle se fait froide, distante et hautaine à son égard.

Nul ne sait si la conviction d’être l’élue des Innommables a toujours existé chez elle ou si, à force d’essayer d’en persuader les autres, elle finit par s’en persuader elle-même, toujours est-il qu’elle veille à ce que chacun leur rende grâce en sa présence et qu’elle recherche avidement tout information à leur sujet lorsqu’elle peut y consacrer son temps ou ses moyens. Du reste, lorsqu’elle fait part de ses décisions, elle dit prétend mettre en œuvre leur volonté.

Il est plus d’une façon d’accéder au rang de chevalier funeste : certains y parviennent par la force brute, d’autre par la fourberie. Pour sa part, Febrithien a choisi de se reposer sur son charisme, sa force de persuasion et sa patience, séduisant ceux qui pouvaient s’avérer utiles, tissant sa toile, complotant dans l’ombre des années durant. Peu se méfièrent de cette vampire au charme vénéneux quelque peu extravagante, mais pas spécialement redoutable en apparence jusqu’au jour où elle s’estima prête. Alors l ‘emprise de son prédécesseur, celui qui la considérait comme sa favorite, s’effondra en quelques jours. Elle l’expia au cours d’un combat spectaculaire qui se déroula devant tous ses anciens serviteurs, un duel au cours duquel chacun put se rendre compte à quel point elle était une combattante redoutable.

L’élégance de cet approche, autant que le fait qu’elle parvint à expier un chevalier funeste, ainsi que les quelques appuis qu’elle parvint à se créer parmi eux convainquirent les chevaliers survivants du fait qu’elle était digne de se joindre à eux. Elle fut donc dûment instruite des rituels d’ascension avant d’être intronisée au rang de chevalier funeste après avoir mené à bien la chasse aux furies rituelle.

Febria, sa victime depuis ce jour, est alors devenue sa servante soumise, sa confidente muette. Nul ne sait comment Febrithien parvint à la réduire au silence étant donné que l’état du corps n’a pas grand-chose à voir avec l’aptitude à communiquer sur Aeterna, mais beaucoup aimeraient le découvrir. En effet, il est probable qu’elle soit la seule créature de ce monde qui soit au courant de la totalité des plans de Febrithien, et celui qui parvient à mettre la main dessus aurait un avantage décisif sur elle, pouvant éventuellement lui permettre de prendre sa place.

Vilmania (Vilmanidia)




De tous les chevaliers funestes Vilmania est la plus connue pour aimer les reliques. Elle en accumule en grand nombre, et plus leur obtention est risquée, plus elles ont de valeur à ses yeux. Ses préférées cependant restent celles lançant diverses projectiles, sorts et rayons, en grande quantité de préférence. Aucun chevalier funeste ne maîtrise aussi bien l’art du tir. Elle peut se déplacer à une vitesse vertigineuse tout en délivrant un déluge de tirs diablement précis. Sur ces points ses suivants lui ressemblent, sans jamais toutefois atteindre sa maîtrise.

Tout est parti d’un jeu qu’elle trouvait amusant : elle a confié 12 reliques à ses serviteurs préfères et en a déposé une treizième quelque part, clamant que quiconque voulant faire partie de sa suite devait chercher cette relique, défier un de ses champions dans un duel de vitesse pour, bien entendu, l'expier. L’arme du vaincu devait alors être remise à Vilmania comme preuve de sa mort avant d’être cachée à son tour. Depuis, le jeu est devenu un véritable rituel d’intronisation prisé de nombreux vaer’fixia, les uns tentant l’aventure par goût, les autres espérant d’approcher la plus fabuleuse collection d’artefacts d’Aeterna, et la composition de sa suite change plutôt souvent.

De fait de sa passion, elle a de nombreux agents parmi les équipes d’exploration partant pour les terres instables ainsi qu’au sein des patrouilleurs de la guilde du même nom, et il est rare de pouvoir de trouver quelque chose de valeur sans qu’elle le sache, tout du moins dans les endroits les mieux connus. Mais puisque seuls les objets les plus intéressants attirent son attention, les trafiquants ont toujours quelque chose à se mettre sous la dent.

Son accession au rang du chevalier funeste se fit après la défaite de Zoltor, un puissant combattant, maître incontesté de l’espadon jamais égalé depuis. C’était un vampire particulièrement fier de sa maîtrise qui proposait à quiconque se sentant de taille de le défier en combat singulier. Vilmania, déjà un peu connue parmi la gent vampirique de l’époque pour sa fougue, son audace et son amour d’armes bruyantes capables d’atteindre un adversaire à distance, accepta le défi.

Malgré toute la puissance que peut avoir une telle arme, un espadon ne sert qu’en combat rapproché. Et quand bien même la maîtrise de son épée permettait à Zoltor de dévier de nombreux tirs avec aisance, quelques uns arrivaient à passer sa garde. Le combat se joua à l’usure, et malheureusement pour lui, Zoltor ne parvint pas à égaler la vitesse et la mobilité dont faisait preuve Vilmania, même en s’aidant de la paire d’ailes attachée dans son dos. D’aucuns disent que ce combat dura plusieurs nocturnes, continuant même le jour à l’intérieur de quelque abris proche et que toute la cité eut le loisir de contempler Zoltor courant après d’une créature si rapide qu’on la voyait floue, se servant de son arme, par ailleurs totalement inutile, pour se protéger de la grêle de projectiles qu’elle lui envoyait, dont bon nombre finissait fiché dans un mur, une porte, ou le corps de quelque créature malchanceuse passant par là. De cette histoire, peu parlent encore, mais il est certain que son prédécesseur finit par céder et fut achevé d’un puissant coup de masse. « Ce n’est pas parce qu’on excelle quelque part qu’il ne faut pas changer de temps en temps » se plaît-elle à dire.

Le spectacle a pas mal régalé les chevaliers funestes d’alors, son ascension se fit donc en bonne et due forme sans discussions. Depuis, ce chevalier funeste aux mœurs désabusées parcourt Aeterna en quête de quelque pièce intéressante à ajouter à sa collection. Il en est cependant une à laquelle elle tient plus qu’à toutes les autres. Il s’agit d’un curieux chapeau rouge dont elle affuble systématiquement ses victimes. Nul ne sait de quoi il s’agit, mais il ne fait aucun doute que quelque histoire importante aux yeux de Vilmania s’attache à ce curieux couvre-chef.

Celolas (Celodia)




Dire que ce chevalier funeste manque de charisme est un euphémisme. Il a le parler à la fois rare, grossier et brutal, ses vêtements et son équipement ont plus d’une fois prouvé leur efficacité, mais son surtout célèbres pour être laids, même si on ne peut parler de mauvais goût, mais plutôt d’une absence de goût. Même s’il dispose d’une musculature imposante, il a l’air gras et trapu. Il porte en permanence en foulard cachant le bas de son visage. Des mauvaises langues prétendent que c’est pour dissimuler aux autres son haleine fétide.

Malgré cela, bien peu osent se moquer de ce vaer, tant il est connu pour avoir l’œil et l’oreille partout. Nul ne voit mieux que lui dans les pénombres d’Aeterna, nul ne connaît mieux les dédales courant sous la cité, car c’est son royaume. Quiconque y pénétrant, et tout vaer y pénètre un jour, a intérêt à ne pas attirer son courroux, car il s’y oriente à merveille et peut surgir de n’importe où à n’importe quel instant. Mais lorsqu’il est surpris, il est capable de combattre avec la férocité et la rage d’un animal blessé, portant des coups peut-être imprécis, mais toujours puissants et brutaux. De plus, sa carcasse est très résistante, que ce soit naturel ou acquis d’une quelconque manière.

Il règne sur tout ce que Aeterna comprend comme rebut, et c’est là un bien vaste royaume. Nul ne fait attention à ses serviteurs, mais eux font attention à tout. On chuchote dans l’ombre qu’il est d’une façon ou d’une autre lié aux vaers déranges qui constituent le clan des eventreurs , bien que ces mêmes personnages sont incapables de comprendre pourquoi quiconque voudrait l'être. On dit énormément d’autres choses sur lui, mais la rumeur la plus persistante est qu’il disposerait d’un souterrain secret quelque part dans les terres instables et qu’il maintiendrait constant d’une bien mystérieuse façon et où il siégerait sur un trône posé sur une montagne d’immondices qui furent auparavant des objets ayant appartenu à ses ennemis ou ses serviteurs désobéissants. Que cela soit vrai ou non, cela attire la curiosité de ses pairs, mais aucun n’est assez fou pour tenter de pénétrer dans ses dédales sans son accord.

Le peu enviable titre du roi des égouts lui vint rapidement avant son exhumation. La vermine n’était pas bien difficile à soumettre, mais plus complexe à tenir en main. Celolas cependant n’eut aucun mal à accomplir cette tâche, aussi il s’imposa à leur tête sans le moindre problème et prit rapidement la possession des souterrains, univers où il semble se sentir comme chez soi, même dans ceux qu’il n’a pas explorés.

Ce genre d’initiatives n’a guère plu aux chevaliers funestes, mais les quelques expéditions de vaers qui furent envoyés dans les dédales courant sous Aeterna ne sont jamais revenues. Sven Olafson, le chevalier qui tenait en main les « gardes » de la ville, décida que ce parvenu l’a suffisamment nargué et est descendu lui-même dans es souterrains accompagné de sa suite. Ce qui se passa n’est connu que d’un faible nombre de personnes que ça intéressait, et pas de manière détaillée. Grâce à d’ingénieux pièges, escarmouches et diversions intelligentes, l'escorte du chevalier funeste fut dispersée en quelques heures. Chaque combattant se retrouva virtuellement seul, puis se fit éliminer d’une manière et d’une autre. Le chevalier funeste, lui, a tenu bien plus longtemps que les autres, mais finalement lui aussi finit par succomber lorsqu’il se retrouva face à Celolas après des jours d’errance dans des boyaux sombres et hostiles.

Il n’avait guère la sympathie des autres chevaliers, mais pour une raison demeurant encore obscure, les plus influents d’entre eux ont insisté pour qu’il soit intronisé. Il fut donc initié aux rituels et soumit une belle et délicate furie qu’il nomma Celodia. Il n’a pas cherché à en faire quoi que ce soit, il semble se délecter du fait même de l’enfermer dans son royaume de ténèbres et d’immondices qui a le don d’instiller chez elle une terreur permanente.

De tous les chevaliers il est le plus simple à contacter et le plus difficile à trouver. Glissez un mot à une raclure, et il se peut que la prochaine fois que vous descendrez dans les égouts vous l’y croiserez. Mettez vous en travers de son chemin, et le prochain souterrain où vous pénétrerez vous sera fatal.