Sa mort :
Des huissiers, il en saisissait plusieurs fois par mois, c'était courant. Il savait que cela ne ferait pas plaisir à la personne chez qui il les envoyait, tant pis, il n'avait qu'à payer.
Cependant, il manque de chance ce jour là. L'huissier avait dû saisir tout le mobilier et l'immobilier du débiteur...
Or ce débiteur là n'était pas le genre de personne à se mettre à dos. Pourquoi ? Névrose, Psychose, les spécialistes s'entendront pour y coller une étiquette, en résumé, c'était un psychopathe.
Il se débrouilla pour attirer Jean dans une sorte d'entrepôt, c'était un bel après-midi de printemps, dehors... Mais le lieu était sombre... quelques rayons de soleil filtraient à travers les trous de rouille de la toiture métallique... C'était un véritable four, la lumière solaire chauffait la structure d'acier depuis l'aube, à l'intérieur l'atmosphère était étouffante.
Il y avait des miroirs partout, partout, un vrai dédale, quelques uns était même suspendus au dessus des allées. Ca et là, des photophores, leur lumière irisée se réfléchissait dans tout le bâtiment par les jeux de miroirs.
Des reflets, on y voyait Jean, sur les innombrables miroirs, il était blanc comme un linge, suant de chaleur et de terreur, il avançait avec hésitation dans les allées, appellant :
"Mais, que me voulez-vous ? Pourquoi m'avez vous fait venir ? Votre dossier est clos ! Nous n'avons plus rien à nous dire !"
Une voix, reptilienne, se faisait entendre. Elle ne répndait pas, mais accusait, accusait, et accusait encore :
"SSsssaisie.... Huisssssier !!
Tu m'as tout pris... Tu m'as tout.... sssaisi ! SSSaisie... Tout... Tout pris...."
Des reflets, ceux d'un prédateur : le client lésé allait, jouant à cache cache avec sa proie, jouant avec les lumières, les reflets....
Un homme brandissant un poignard dans son dos : cette image, il l'a vu sur le miroir en face de lui maintes fois, mais pourtant, lorsqu'il se retournait, personne, juste un autre miroir.
Quatre heures. Ce 'jeu' continua quatre heures durant, mais au bout d'un moment, un cri. Suivi du bruit sourd qui accompagne la chute d'un corps.
C'en était fini, il venait juste de réaliser que le 'SSSaisie' qu'il venait d'entendre, c'était ce souffle dans son cou qu'il venait de sentir, il n'eut pas le temps de se retourner, ou d'esquiver, quand la fraicheur de la lame lui arracha son dernier cri.
[[ Pour le don de l'âme, Rayons Prismatiques est retenu, il sera déclenché par le mot "saisie" voilou merci à celui qui le scriptera (shadow ? sahor ? kermo ?) ]]