[PJ] Niklaus Olgersen

L'arrivée

Le goût de son propre sang fit frémir Niklaus ...
Celui qui, depuis plus de 200 ans était connu sous le nom de Long Sword allait finir par périr , de la mort qui , il y a peu, le nourissait.
Long Sword ... Le sourire ironique que cette seule pensée lui engendrait lui defigurait les traits, et l'obligeat à cracher un calot de sang ...
Un sang noir, un sang malpropre, tâché d'impuretés indélébiles...
La vie n'est qu'une question de logique forcenée, d'évènements complémentaires pour permettre à ce monde insipide de poursuivre sa rotation , de poursuivre sa décrépitude ...
Hachées. Ses pensées étaient hachées, comme son corps, comme ses sens, comme sa vision ... Rien de cohérent en soit, rien de continu, des retours en arrières, des visions .... Sa vision. Il se voyait mourir, là , étendu dans la boue, ses membres faisant un angle incongru avec le reste de son corps.
C'etait la fin, voilà l'ombre finale de Ravarg, son vainqueur, ramassant sa lame pour en finir. En cet instant , la vie lui sembla plus importante que jamais, et ses interrogations journalières furent evacuées en un souffle, une bouffée d'air déchirante dans ses poumons brisés ...
La mort fut un jeu, une amie, un bonne payeuse, puis l'ennemi.
Dans un dernier mouvement d'honneur, ou de simple bravade, il relevat son corps brisé, plus douloureux que jamais.
Et la lame vint ceuillir son coeur en son centre, pour le faire taire à jamais.
Long Sword le tueur n'était plus, Niklaus Olgersen n'était plus, seule l'écho de son râle final persistait dans l'air , comme un cris de défi.

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Une douleur fulgurante. Une déchirure dans le .... non, c'est impossible ...
Dans le corps. Une violente poussée d'air, écrasante comme la lame du bourreau sur le coup de la victime... Un crachat. De la terre. Du sang. Non, pas du sang, comprit-il. Un liquide vital. Un oeil ouvert. L'autre. La tête hors de terre, une main brune, aux couleurs maladives, pendantes devant ses yeux. Sa main. Ses Yeux. Sa douleur.
Sa ..... vie ? non . La vie l'avait définitivement quittée, il ressentait encore cette douleur, cette plainte déchirante de son âme s'évacuant sans ménagement de son corps brisé, laissé là.
Son esprit s'embrouillait....
Son esprit. Son corps. Sa main. SES pensées....
Quelle douleur ... ce feu intérieur, cette sensation de sang bouillonant dans les veines ... Le torse ravagé, couché dans une tourbe infectee et grouillante, le tronc à moitié enlisé ....
L'après vie ... Serait ce la mort ? serait ce une punition, pour ne pas avoir accompli sa mission ? quelle mission ... quelle punition ... quel pouvoir supérieur, quelle autorité au dessus de lui ?
Un râle, un coassement désincarné qu'il comprit être sa voix.
Un lâme rouillée et brisée ....
Long Sword le brisé renaissait ...........

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La vie antérieure ....

Une nuit comme les autres, dans les brumes des rues poisseuses de Ryvendar, et une ombre , massive et inquiétante au bout d'une ruelle .
Niklaus.
Une cicatrice étrange, au fer rouge, " No Mercy " , sur le bras droit.
C'est la dernière image qu'il a été donnée de voir à Donna ce soir là. La dernière de sa vie.
Dans cette cité viciée, les talents d'un bon chasseur se recherchent de manière avide ... Et la concurence est un frein à la progression sociale.
Essuyant négligeamment sa lame sur les loques de sa victime, Niklaus sortit du tabac pour passer ses nerfs et abaisser son rythme cardiaque. Effets contraires à l'habitude, il est vrai ... Ca y est ... Les tempes cessent de battre .... Le sang ne cogne plus dans la poitrine, les bras de détendent, les jambes aussi, le vide se fait .
Doucement, la raison reprend le dessus sur les instincts meutriers.
Un dernier regard vers le corps, proprement décapité, sans un bruit. Donna n'aurait pas dût accepter un contrat sur sa tête, elle devait payer le prix fort, et de sa mort donner l'avertissement à ses employeurs.
La tête tranchée reflétait encore un air de surprise, teinté d'horreur.
La fourrant dans un sac, Niklaus savait déjà ce qu'il allait en faire. Comme toujours. Comme chaque jour, chaque combat.
Un pas . Deux. Trois. Trois personnes cachées dans les ombres, trois souffles brulants dans la nuit qu'il était si facile de répérer. Un piège, evidemment. Sortant instinctivement sa lame , Niklaus se rapprocha. Un coup de tonnerre, une déchirure dans l'épaule, une balle sans doutes.
Une autre, et encore une. Peu importe, il peut encaisser. Trois coups plus tard, les 2 femmes et l'homme sont endormis pour toujours.
Demain , il faudra faire plus attention.
La vie n'a jamais été tendre, mais Niklaus lui a bien rendu. Devenu chasseur dans cette ville où les grands tuent pour leur plaisir, il est de ceux qui ne laissent aucunes chances. De ceux pour qui la mort est un gagne pain. Les morts sur la conscience, il ne connaît pas .
Le lendemain, la tête des quatres ex-chasseurs pendaient devant la porte du journal "Daily Dead" , comme chaque jour. Chaque combat.

Les dents serrées sur le manche de son épée, arrachant les balles des blessures a l'aide de sa main gauche et d'une fine lame de rasoir, le sang coule tout autour de lui... Son sang.
Un petit rire s'éleva dans la pièce, une masure typique de la ville viciée. Un trou à rat où personne n'oserait rester plus de quelques instants. Tous, sauf lui. Sa masure. Ses habitudes. Son sang. Voilà que son esprit recommencait à s'emballer. Sûrement un effet de la douleur.
Les derniers garots en place, Niklaus fixa son regard dans le reste d'un vieux miroir brisé , qui en son temps devait avoir fière allure...
Depuis l'avénement de ces armes de distance, et leur appogée future qui se raprochait à grand pas, beaucoups voulait en finir avec l'inconditionel du silence et de l'acier, du fil tranchant qui coupe la vie d'un coup sec. Long Sword, le chasseur, était aujourd'hui considéré comme fini. Trop vieux. Pour quelques malheureuses blessures.... En 6 sorties ces derniers jours, il avait ramassé 6 ustensiles de metal dans le corps à chaque fois. Il était temps de rendre la pareille. Les chasseurs trops sûr de leurs engins de fer seraient bientôt surpris dans leur sommeil, ils mourraient, et pas de leur belle mort. De la mort qu'il leur accorderait, si les faire souffrir ne l'interesse pas .
Un tresaillement. Un filet de sueur dans le dos. Jamais. Jamais on ne le considérerait comme mort. Jamais son nom ne serait synonyme d'echec.
Jamais. Sur ce cri déchirant, il remis sa tunique ajustée, tâchée autant de son sang que de celui de ses victimes. Un rendez vous a ne pas manquer l'attendait. Le rendez vous , avec le mystérieux dominant. Dominant... Quel ego démesuré devait se cacher derrière un pseudonyme si ... provoquant. Dominant ... Niklaus eu de nouveau un petit rire cinglant ... Qu'il essai de le dominer, lui l'indompté, la lame qui jamais n'a plié ...

Arrivé sur les lieux, Niklaus sût que le rendez vous n'était autre qu'une épreuve. Des tireurs. 4 . Embuscés de chaque côté. Sortant ses couteaux de lancer, Il s'élanca, sourd aux battements de son coeur , sourd a la raison, ne laissant s'exprimer que son corps, ses réflexes , son habileté. Un homme s'effondra, la gorge percée d'une lame rougeoyante. Un deuxième. Les deux derniers tentèrent de fuir, mais deux claquements métaliques mirent fin à la fuite. C'était donc cela qu'on ressentait après avoir tiré avec ces armes ... Un étrange bien être, différent de la morsure de la lame dans les chairs, une sensation de confiance, d'habileté, de pouvoir. Un piège pour jeune coq. Pourtant, Niklaus fourra l'une des armes dans sa tunique. Il recupera les mains droites des 4 tireurs, toutes tatouées. Il les deposa devant le seuil d'un appartement a priori banal. Un homme, armée d'un fusil vint ouvrir. Après un coup d'oeil surpris sur les mains sanguinolantes, il tenta de braquer son arme. Ses mains se retrouvèrent sur le sol, avec celles de feu ses compagnons. Un vieil homme attendait dans un fauteuil, deux pièces plus loin . Dominant. Au regard de braise qu'il lui lança , Niklaus compris que cet homme cachait plus au fond de lui même qu'une armoire remplie de preuves accablantes. Son coeur fit un bon. Un autre. Drôle de douleur, et pourtant, il la reconnut : l'envie du combat. Cet homme semblait être un adversaire a sa mesure, un challenge comme il en attendait depuis des années. Depuis deux siècles. Mais rien de cela ne se produisit. L'individu se leve, offrit son siège et commenca à parler. Et cela deux heures durant. Un famille, deux, trois, une ribambelle, un quartier entier. Un quartier à éradiquer. Un quartier opposé a son pouvoir, à ses ordres. "Ses" ....
Niklaus reconnu les echo de ses propres phrases dans ces mots. Cet homme, ou du moins cet être assi en face de lui , était une évolution de sa propre existence. Un ancien tueur. Il le sentait. Ses gestes sûrs, son regard vif, ses paroles incisives ...
Un ancien tueur, toujours aussi dangereux et determiné. Il fallait ce soir là montrer son niveau, elever le debat, clore cette envie de querelle et d'affrontement ...
Les tempes commencaient à battre , le sang affluait dans ses mains, gonflées, crispées sur le manche de son épée.
La fin de l'entrevue fut scellée dans un pacte de sang.
Le sang etant la seule chose précieuse que deux tueurs pouvaient s'échanger en signe de respect.
Le massacre de la nuit des saints innocents allaient entrer dans l'histoire de la ville comme la plus mauvaises actions jamais commise de mémoire d'homme .... et cela ne pouvait que conforter sa volonté de l'accomplir. L'histoire se souvient des actes. Des hommes qui font ces actes. Des monstres autant que des héros. Et être un monstre assoiffée de sang était ici le prix à payer pour la postérité .....

Tirant une dernière bouffée sur ce tabac blanc ,unique source de calme pour lui, Niklaus pénétra dans le quartier des RalK'Ard, une famille dominante qui jadis aurait contrôlée la ville . Jadis . Ceux qui appartiennent au passé sont comme mort. Il suffit de régler la nuance, de la supprimer. De faire passer de ce qu'il devrait être a ce qu'il est. Morts. Tous.
Les mercenaires étaient sur le pied de guerre. Tous ces jeunes, pour la plupart sans expérience, tenaient des armes nouvelles avec fierté et arrogance, interpelant les passants et agitant sous leurs yeux peureux des symboles de pouvoirs fictifs, ces armes à feu , comme ils les appellent.
L'un d'eux portait une longue dague. Lui seul , semblait il, ne faisait pas une aveugle confiance à son arme brillante, le seul qui , pour Niklaus, aurait mérité de survivre. Mais sa mission, sa quête de notoriété passait par sa fin. C'est l'effet perver du jour qui poursuit sa route. L'un doit mourir pour que l'autre commence à vivre. La vie de Niklaus serait bientôt éternelle. Il le sentait.
L'un des jeunes coq interpella Niklaus. Ce dernier , sans se départir de son calme lui adressa un signe obscène, jetant, dans un geste de profond dédain, son mégot calciné au pied du jeune homme, livide. Un geste et tous ses camarades tirerait l'arme au clair. Les crans de suretés sautaient. Le début de la purge s'annonçait.
" Pour qui te prend tu, etranger ! sais tu où tu es ? devant tes juges ! devant la mort ! devant le pouvoir de la ville ! courbe la tête devant nous, ou tu recevra un pruneau dans tes beaux yeux ! compris ? allez, répond merde ! "
La panique derrière cette bravade se faisait sentir bien plus encore que le brouillard humide descendu sur la ville. Pivotant légèrement sur lui même Niklaus offrit un regard empli de haine à son interlocuteur, qui cilla. Ce dernier, armant son arme, tenta de tirer. Un pitoyable " Clik ! " répondit à sa demande. Comme à celles de ses camarades. Les imbéciles ... ces armes à poudre deviennent innefficaces par temps humide. Auraient ils oublié le brouillard ?
Grimaçant de plaisir, Niklaus fut sur eux en quelques instants. Et ce fut la fin pour eux. Seul l'un d'eux, le seul qui avait attiré son oeil, restait debout, un genoux estropié. Haletant, il tentait vainement de brandir sa dague. Niklaus lui arracha, et entreprit de connaitre tous les secrets du quartier. Devant le refus d'optempérer de son " collègue " , il lui démontra sa grande maîtrise de l'incision avec une lame fine ...
Après plusieurs giclées, il vida son sac. Entièrement. Pour finir egorgé.
La loyauté ... Niklaus ne connaissait rien que la mort ne détruise. Si ce n'est les sentiments. Chassant ces pensées affaiblissantes, il repris son reste de mégot et le ralluma , nonchalant, au milieu de la ruelle remplie de cadavres chaux. Déjà, les parasites s'empressait de commencer leur repas. Affreux spectacle. Mais oh combien divertissant pour celui qui en connaît les moindres détails.

Il connaissait la scène par coeur. Les petits se dépèchaient déjà de récupérer leur part avant l'arrivée des dominants. Un peu comme tous ces chasseurs qui tentaient, il y a peu, de recuperer sa carcasse pour en faire un trophée, garant de succès ....
Vraiment, l'intelligence moyenne de la profession tendait à devenir ridiculement basse. Tout un chacun se croyait désormais un foudre de guerre, une machine à tuer...
Machine à tuer ... Un long soupir lui échappait a chaque évocation de cette image si peu flatteuse du métier ... Une machine . Sans Intelligence, sans souplesse, efficace par défaut. Non. Un tueur, du moins le " chasseur " pour être dans le respect de ses prorpes idées, ne pouvait être qu'un être en proie à une amélioration journalière, une amélioration des capacités physiques , mentales, intellectuelles. Renforcer son audace, sa sagesse, apprendre à analyser les chances de réussites en un temps record, tout un tas de petites choses qui bout à bout faisait de lui une personne encore vivante. Vivante . Donc potentiellement dangereuse.
La première règle , dans ces vieux quartiers, est que n'importe qui , n'importe quelle présence vivante est dangereuse. Pour elle comme pour vous. Une jeune fille éffarouchée par votre apparence etouffant un cri, et c'est tout une bande d'assoifés de sang qui l'entende et accoure, telle une meute de chacal cherchant un cadavre chaud à se partager, ou une victime potentiellement affaiblie par une longue course ou un combat récent. En réalité, les animaux et leur hierarchie alimentaire n'avaient strictement rien de différent avec la hierarchie humaine. Si ce n'est que la nourriture n'était pas là l'enjeu, mais l'honneur et tout un tas de raison derrière lesquels la société pouvait cacher ses envies et ses pulsions.
La grande qualité des humains était de trouver des raisons , des fondements dans tous les actes. Même dans les plus irresponsables et les plus horribles, les plus désespérés, les plus fous. Pour cela aussi, Long Sword serait eternel.
Des coups de semonces resonait dans chaque ruelle, des bandes rivales chauffait leur territoires respectifs, tentant tant bien que mal de garder le moral des troupes au beau fixe. Les cadavres des premiers " disparus " tombés sous les coups de Niklaus en avait refroidis plus d'un, et certains tremblaient tels des roseaux sous les prises du vent du nord, les soirs de brume. Mais que connaissait reellement ces brutes au doux murmure du vent du nord dans les plaines marécageuses ? La seule chose que connaissait ces décadents, ces baffreurs, ces jouisseurs invétérés, c'était la débauche et son sentiment d'importance. Pitoyables humains, pitoyables adversaires ! Leur mort en ce soir serait une aide précieuse pour eviter le déclin final de la race. Regardant au loin ces sous-fifres, Niklaus sortit de l'ombre, l'épée au clair, se dirigeant vers l'artère principale de ce corps en décomposition, de ce coeur amputé de raison, vers la maison de la famille maudite qui, en ce fameux soir, allait finir son histoire.
Comme souvent ,dans ces situations sanglantes, des images du passé se superposait devant les yeux flamboyant de Niklaus. Les images du bonheur passé , disparu, perdu, envolé, tué, détruit...
L'image de ses amis, disparus tragiquements lors d'une vendetta .
Vendetta ... Quel nom accrocheur pour massacre. Toute sa communauté avait disparu en ce jour maudit. Aujourd'hui encore, 30 ans après, un coeur noirci continuait de battre pour les venger. Pour chasser , pour rétablir la balance au niveau originel. S'il ne devait en rester aucun pour cela, il en serait fait ainsi.
Sortant un autre mégot, Niklaus chassa ces images par de longues bouffées . Un groupe d'individu s'approcha , combattu et connu une fin précoce en ces instants de noirceur.
La vieille batisse qui fût jadis maison de maître crain de tous approchait de Niklaus, comme si c'était elle qui appelait sa venue de tous ses cris. De tous ses pleurs, de toutes ses peurs.

La prudence devenait a partir de ce point essentielle. Toutes les grandes familles construisaient leur equipes et leurs tours de gardes selon le même principe ancestral : plus on se rapproche du coeur, plus les organes sont résistants , plus les remparts sont difficiles à franchir et plus les sens sont aux aguets. Collant son dos contre une vieille paroi, Niklaus entreprit de tracer un plan sommaire dans la poussière ... Ces quelques minutes de répis devant lui permettre de décider de la meilleur attaque à mener. Seul ...
De nouvelles images ... Ses amis et lui, autour d'un feu, discutant de plan d'attaques, de projets, de la vie ... de la mort aussi .
Chassant rageusement ces faibles pensées en un moment si important, Niklaus réalisa l'espace d'un instant le caractère futile de la vie en solitaire. Mais il était trop tard désormais pour y remedier.
La maison, selon ses sources, se découpait en un hexagone parfait, avec un couloir principal deservant les deux parties symétriques. Ce couloir était donc à éviter à tout prix, sûrement remplis de pièges et autres acceuils réservés aux intrus. Toute intrusion par le sous sol était rendu impossible par des fondations en dur rénovées récemment.
Quand à passer par les côtés , chaque fenêtre devait être dotée d'alarmes diverses et de jets anti-intrusion. Peut importait. Leur grande erreur était d'avoir construit leur base autour , mais sur un niveau supérieur. Les toits semblait donc tout indiqués ... Il était bien connu alors que l'ange de la mort descendait toujours des nuages par des nuits noirs et sans lune ...
Nuit parfaite pour une intrusion, nuit parfaite dont les conditions était bien présente. Nul ne le verrait entrer. Nul n'en sortirait plus jamais.
Posant délicatement sa lame sur le sol, il s'en servit comme d'un miroir, pour observer les mouvements de troupes derrière lui. Sortant un calepin noirci par le sang, il entreprit de noter les allées et venues. Toutes . Ainsi que le potentiel de la surprise des différents intervenants en fonction de leur attitude. En 4 heures, 6 groupes différents s'était succédès , 3 fois chacun, donc aucune chance d'en voir venir d'autres. Les rondes croisées selon la méthode de Rakel étaient pourtant si connues ... pourquoi diable les maisons ne tentaient elles pas d'innover ? Leur insconcience serait un facteur de leur disparition.
Furtif, Niklaus profita des quelques 4 minutes de retard du groupe 4 pour s'introduire dans le jardin, liquidant d'un rapide coup de dague dans la gorge le molosse de garde. Le calant contre le portail, a moitié caché dans les ombres pour camoufler sa blessure, Niklaus poursuivit sa route .
Sautant derrière un muret, il repris son souffle. Normalement, le groupe 6 devait être passé, le groupe 2 ne revenant que dans 4 autres minutes. Cela lui laissait le temps de traverser le jardin en courant , avec un délai de 20 secondes supplémentaires environ , pour se réfugier dans l'abri de jardin, ou du moins ce qui semblait en être un.
La porte grincante vite refermée derrière lui, Niklaus entreprit de fouiller rapidement le local. Une simple réserve de poudre ...
DE POUDRE ! en plein jardin, sans protection ? incompréhensible...

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